Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/87

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comme nous verrons ailleurs, qui nous a appris à reconnoître deux odeurs dans une troiſieme. Après avoir ſenti tour-à-tour une roſe & une jonquille, nous les avons ſenties enſemble ; & par-là nous avons appris que la Senſation que ces fleurs réunies font ſur nous, eſt compoſée de deux autres. Qu’on multiplie les odeurs, nous ne diſtinguerons que celles qui dominent ; & même nous n’en ferons pas le diſcernement, ſi le mêlange eſt fait avec aſſez d’art, pour qu’aucune ne prévale. En pareil cas elles paroiſſent ſe confondre à-peu-près, comme des couleurs