Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome II.djvu/18

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au toucher, lui fait découvrir une nouvelle claſſe d’objets palpables.

Et pluſieurs eſpeces de corps odoriférans. Remarquant enſuite la même odeur dans pluſieurs fleurs, elle ne la regarde plus comme une idée particuliere ; elle la regarde au contraire comme une qualité commune à pluſieurs corps. Elle diſtingue par conſéquent autant de claſſes de corps odoriférans, qu’elle découvre d’odeurs différentes ; & elle ſe forme une plus grande quantité de notions abſtraites ou générales, que lorſqu’elle étoit bornée au ſens de l’odorat. Diſcernement qu’acquiert le ſens de l’odorat. Curieuſe d’étudier de plus en plus ces nouvelles idées,