incontinent sa motion : Michel-Louis le Pelletier.
Enfin, Mathieu de Montmorency ne veut
pas qu’on épargne une des marques les plus
apparentes du système féodal, les armoiries ; il
en réclame l’abolition immédiate.
Ces propositions sont présentées, discutées, adoptées presque en aussi peu de temps que j’en ai mis à les rappeler.
En tout ceci, le nom de notre confrère n’a pas été prononcé, par la raison très-simple que Condorcet n’était pas membre de l’Assemblée constituante. Dans l’opinion, d’ailleurs très-problématique, où ce fût une faute de rompre ainsi brusquement toute liaison entre le passé et le présent, ce ne serait pas à notre ancien secrétaire qu’il faudrait l’imputer. On a même su depuis peu, par les mémoires de Lafayette, que, sur la question des armoiries, le savant philosophe n’adoptait pas le système de Montmorency. Il lui eût paru plus conforme aux vrais principes de la liberté, de permettre à chacun, ancien noble, roturier, artisan, prolétaire de prendre des armes à sa fantaisie, que de procéder par voie de suppression.
La loi sur l’abolition des titres nobiliaires