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Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 1.djvu/185

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CLXXI
DE CONDORCET.


gnifiait les gens de bonne compagnie : maintenant on l’applique à ceux qui ont de la naissance ou de l’argent. — Non, monsieur, dit Voltaire en s’adressant à l’annotateur, les honnêtes gens sont ceux à la tête desquels vous êtes ! »

Justifier cette exclamation, depuis qu’elle m’a semblé l’expression de la vérité, tel a dû être mon but principal en écrivant ces pages. Je serai heureux, si le portrait que j’ai tracé de l’illustre secrétaire perpétuel de l’ancienne Académie des sciences a dissipé de bien cruelles préventions, neutralisé l’effet des plus hideuses calomnies ; si, d’accord avec tous ceux qui jouirent de l’intimité de Condorcet, vous voyez désormais en lui un homme qui honora les sciences par ses travaux, la France par ses hautes qualités, l’humanité par ses vertus.