Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 1.djvu/33

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
XIX
DE CONDORCET.


pour la plupart, se perdre pendant des siècles dans l’immensité.

Un calcul analytique très-simple dissipe bien tôt ces doutes. Il montre que, théoriquement parlant, trois observations sont plus que suffisantes pour déterminer l’orbite cométaire, supposée parabolique ; mais les éléments de cette orbite se trouvent tellement enlacés dans les équations, qu’il paraissait très-difficile de les en faire jaillir, sans des calculs d’une longueur rebutante.

Le problème, envisagé de ce point de vue, n’était pas convenablement résolu, même après que Newton, Fontaine, Euler, etc., en eurent fait le sujet de leurs recherches assidues. Quand l’Académie de Berlin le proposa comme sujet de prix, les astronomes, au lieu d’employer les calculs de ces grands géomètres, se servaient encore de méthodes graphiques dans lesquelles figuraient des paraboles de carton de divers paramètres. Le but de l’Académie était clairement exprimé : elle voulait des procédés à la fois directs et faciles. Le prix devait être donné en 1774 ; il fut remis. En 1778, Condorcet le partagea avec M. Tempelhoff. « Votre belle pièce, écrivait Lagrange à notre confrère (le