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CORRESPONDANCE
ENTRE
TURGOT ET CONDORCET.
1. À TURGOT.
Dimanche de Pâques, avril 1770.
Monsieur, on dit le roi de Prusse malade, et son banquier, qui n’en a point de nouvelles, est fort inquiet. M. de Choiseul réforme dans nos troupes cinq hommes par compagnie. Il prétend qu’il n’y a point d’autres moyens de faire les retranchements ordonnés. Madame Louise[1] est partie de Versailles mercredi matin, pour se faire carmélite à Saint-Denis ; il y a dix-huit ans qu’elle en a formé le projet, et n’a pu que cette année obtenir la permission du roi. On dit que M. d’Invaux ira en ambassade à Venise.
Voici les vers que je vous ai proposés[2] :
On distinguait dans la cohorte noire
Un homme au teint de couleur d’écritoire,