les pensions et rappelé leurs ministres. Vous aurez
l'Épître d’Horace
[1]
par le courrier de dimanche.
On a donné aujourd’hui
l’Anglomanie de M. Saurin : c’est son Orpheline réduite à un acte.
- Ce lundi, décembre 1772.
Vous avez donc la goutte, Monsieur, et nous n’osons plus rien espérer pour votre retour. Pourquoi donc avoir tant retardé ? Si vous étiez resté pour toute autre chose que pour faire des chemins sans corvées, nous aurions bien de la peine à vous pardonner. Mais ce que nous ne pardonnons point à la Providence, c’est le décret en vertu duquel elle vous donne la goutte.
Mes Éloges vont s’imprimer. J’aurai contre moi à l’Académie le Paulmy, ce qui me fait croire que je ne suis point sans quelque mérite.
Nous avons ici les Trois siècles de la littérature. C’est une rapsodie infâme faite par un abbé Sabatier, protégé par Bergier [2] et par Cogé [3], aidé par Clément et Palissot. Ce nouvel athlète a été nourri par Helvétius : il dit que son protecteur était le plus
- ↑ Par La Harpe. C’est une réponse à l’épître de Voltaire à Horace.
- ↑ L’abbé Bergier, auteur de plusieurs ouvrages de théologie, plus estimés du clergé que des hommes tolérants.
- ↑ L’abbé Cogé, que Voltaire appelait Cogé pecus, était régent au collège Mazarin ; il rédigea avec Riballier, principal du même collège, la censure du Bélisaire de Marmontel.