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CORRESPONDANCE



52. A TURGOT.


Lundi, juillet 1774.


Vous vous souvenez du livre du chevalier de Saint-Pierre [1], et quoique vous n’ayez point partagé notre enthousiasme, vous devez convenir que c’est l’ouvrage d’un homme d’esprit et d’un homme honnête. Il a même des vertus, de la noblesse, du désintéressement, de la reconnaissance ; il souffre le malheur et la pauvreté avec courage. Il dépend de votre département, et vous pouvez le servir et l’employer. Vous avez un si grand besoin de gens honnêtes pour opposer à toute la canaille des colonies, des ports et des bureaux, que je me crois obligé de vous annoncer tout ce que je connais d’honnêtes gens.

Adieu, Monsieur : faites-moi dire quand vous pourrez me voir. Si M. Duperron se présente à votre audience, je vous prie de lui recommander l’Académie des sciences.


53. A TURGOT.


Dimanche, juillet 1774.


Voici, Monsieur, un mémoire dont j’ai déjà eu l’honneur de vous parler, et que vous m’avez promis de mettre dans la liste de ceux à qui vous vous proposez de faire attention dans la suite.

Je vous envoie aussi une lettre du chevalier de

  1. Le voyage à l’Ile de France.