a rétréci outre mesure certaines faces de la
question ; mais on y trouve des vues générales,
fruit d’une expérience éclairée, et quelques
anecdotes curieuses qui donnent la clef, jusqu’ici
ignorée, de diverses prescriptions de nos
anciens règlements académiques.
Il aurait fallu méconnaître entièrement l’Espagne du XVIIIe siècle pour songer à y établir une académie où les Mœdina Celli, les d’Ossuna, etc., considérés uniquement comme partie de la grandesse, n’auraient pas trouvé leur place. Condorcet faisait cette concession : il créait des membres honoraires, mais en stipulant une égalité de droits, de prérogatives, qui pouvait, suivant notre confrère, « relever les académiciens aux yeux du public, et peut-être à leurs propres yeux, car les savants eux-mêmes ne sont pas toujours philosophes. » Enfin, disait Condorcet, « pour que ce mélange de gens de qualité qui aiment les sciences, et de savants voués à leurs progrès, soit agréable aux uns et aux autres, il doit rappeler ce mot de Louis XIV : Savez-vous pourquoi Racine et M. de Cavoye, que vous voyez là-bas, se trouvent si bien ensemble. ? Racine avec Cavoye