que le soleil était une masse enflammée beaucoup
plus grande que le Péloponnèse, jusqu’à Hipparque,
qui sut en déterminer à peu près la distance elles
dimensions. Ces vérités n’osèrent même se montrer
ouvertement qu’à la cour des rois d’Égypte.
Anaxagore avait essuyé une persécution violente,
et la populace athénienne eût cru perdre de son
importance en consentant à voir se réduire à si
peu de chose la place qu’elle occupait dans l’univers.
D’ailleurs, c’est dans les États populaires
qu’il est le plus difficile de se soustraite à l’empire
des préjugés religieux, et la religion des Grecs,
comme toutes celles qui sont nées dans des siècles
barbares ou chez des peuples ignorants, devait s’opposer
aux progrès des sciences, parce que ces progrès
ne pouvaient manquer de dévoiler successivement
les absurdités physiques qui faisaient partie de son
système.
Dans le temps le plus florissant de l’école d’Alexandrie, s’élevait en Sicile cet Archimède qui le premier donna une méthode pour carrer les courbes, et détermina l’aire de la parabole, trouva le rapport de la surface de la sphère à celle du cylindre, enseigna une méthode d’approximation certaine, pour avoir avec autant d’exactitude qu’on voudrait l’aire ou la cil-conférence du cercle, créa les principes fondamentaux de la statique, montra le premier, dans la solution du problème célèbre de la couronne d’Hiéron, comment on peut, à l’aide de l’observation, découvrir les lois générales des phénomènes, et, par ces importantes découvertes, fit sortir la géomé-