l’Académie, sur les mesures qui lui auraient été envoyées
par les municipalités, s’accorderaient avec
les titres et avec la tradition du pays, et alors elles
seraient inutiles ; ou elles présenteraient des différences, et alors tout ce qu’on pourrait en conclure,
c’est qu’il était probable que les mesures avaient été
altérées.
Ces considérations ont fait penser à l’Académie qu’il suffirait de demander aux directoires de département et de district, des étalons des seules mesures de différentes espèces en usage dans le chef-lieu de chaque district, avec un mémoire instructif sur le rapport de ces mesures avec toutes celles de l’arrondissement. Ces mémoires seraient accompagnés d’extraits de titres et de procès-verbaux certifiés et revêtus de toutes les formes, et les districts n’auraient point à se plaindre, lorsque ce serait d’après leur propre détermination que les rapports des mesures auraient été fixés.
C’est dans cet esprit, Monsieur le président, qu’a été rédigé le projet d’instruction que nous nous proposions de présenter au roi, et dont nous avons l’honneur de vous envoyer copie. Mais comme cette instruction est conforme à l’esprit du décret, sans être exactement conforme à la lettre, nous n’avons pas cru qu’il nous fût permis d’en faire usage avant de nous être assurés des dispositions de l’Assemblée nationale. Daignez lui communiquer nos observations : si elle les approuve, il sera nécessaire qu’elle rende un décret en interprétation du premier, à l’effet de restreindre les envois à faire au secrétaire de