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Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 1.djvu/719

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INSTRUCTION, ETC.


table ; elle n’est composée que de quatorze onces, poids de marc, et par conséquent elle est plus petite d’un huitième que la livre, poids de marc.

Enfin, on se sert, dans quelques villes et dans quelques provinces, de poids particuliers, qui ne sont ni la livre de poids de marc, ni la livre de poids de table, et qui diffèrent même suivant l’espèce de marchandise.

Indépendamment de ces variations, qui ont eu lieu sur l’unité de poids, c’est-à-dire, sur la livre, il existe des usages locaux particuliers. Dans quelques villes, le quintal est de 104 livres, plus ou moins, et les poids particuliers sont étalonnés sur cette proportion.

Les directoires de département sont invités à faire passer le plus tôt possible à M. de Condorcet, secrétaire de l’Académie des sciences, un mémoire détaillé sur les différents usages du commerce à cet égard, dans l’étendue de leur arrondissement. Ils consulteront à cet effet les directoires de district, et ces derniers consulteront les municipalités, conformément à ce que prescrivent le décret de l’Assemblée nationale et la proclamation du roi. Dans tous les lieux où l’on se servira d’une autre livre que celle de poids de marc, et où il y aura un étalon authentique, déposé en un lieu public, il en sera fait un double le plus conforme au modèle qu’il sera possible ; la municipale le fera passer au directoire de district, pour être ensuite adressé au directoire de département. Le procès-verbal d’étalonnage, qui suivra ces envois, sera signé des officiers publics, chargés de