je puis amener avec eux tous les nombres, depuis
deux jusqu’à douze ; voilà des faits hypothétiques. On
forme le tableau des faits réels d’après l’observation ;
celui des faits hypothétiques est la liste des combinaisons
possibles.
Parmi ces faits hypothétiques, les uns sont semblables, soit absolument, soit seulement par certains caractères. La méthode de les classer, celle de connaître le nombre des combinaisons différentes, considérées sous tel ou tel point de vue, ou le nombre de fois que chaque combinaison est répétée, dépend de la théorie générale des combinaisons, base première de la science dont nous traitons.
De même, en considérant la suite des faits observés et différents en eux-mêmes, il arrive que l’on a besoin de faire abstraction de quelques-unes de ces différences, et de ranger dans une même classe tous ceux qui sont semblables quant aux autres circonstances, afin de connaître, soit le rapport de nombre entre ceux qui ne diffèrent que dans tel ou tel point, soit quelles sont les autres circonstances qui accompagnent plus ou moins constamment ceux qu’on a rangés dans telle ou telle classe séparée.
Ainsi, par exemple, dans des tables de naissances et de mortalité, on sépare les hommes des femmes, soit pour connaître le nombre des uns et des autres, soit pour examiner l’ordre de mortalité particulier à chaque sexe. C’est par ce seul moyen que, des faits individuels, on peut s’élever à des faits généraux, et connaître ceux qui résultent des observations. Le moyen général déclasser les faits observés suivant