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Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 12.djvu/557

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CE QUE LES CITOYENS
ONT DROIT D’ATTENDRE
DE LEURS REPRÉSENTANTS.

Nos revers dans la Belgique, la trahison d’un général perfide, les événements qui, dans plusieurs départements, ont troublé la tranquillité publique, ne peuvent être considérés par les républicains vraiment dignes de ce nom, que comme une leçon utile.

Il était difficile de croire qu’il n’existât point, en France, un parti royaliste. Il devait lever le masque à la suite d’un de ces malheurs, inévitables dans une guerre qui se fait à la fois sur plusieurs points éloignés. Ce parti était funeste, par son silence même, en inspirant d’injustes défiances ; on le voyait partout, précisément parce qu’il ne se montrait nulle part à découvert.

Nos ennemis extérieurs étaient maîtres du moment où ils forceraient la République française à éprouver cette nouvelle crise : ils ont choisi celui où des troubles intérieurs pouvaient suspendre le zèle des Français appelés, par la loi et par la patrie, à la défense des frontières ; celui où nos armées, jusqu’alors