combattant pour Charles Ier, avant d’avoir eu le
temps de perfectionner ses travaux astronomiques.
Ses essais sont demeurés dans l’oubli après sa mort,
et n’en ont été tirés que lorsque le patriotisme des
savants anglais en a eu besoin pour contester à Auzout
et à Picard la gloire de la première idée du micromètre,
et de l’application des lunettes au quart
de cercle. Le zèle pour la gloire littéraire de sa
patrie est de toutes les nations ; mais il n’y a que la
nation anglaise chez qui ce zèle ait toute l’ardeur et
quelquefois toute l’injustice d’une passion.
Auzout était un excellent observateur, et possédait à un degré rare la connaissance des instruments astronomiques. C’est lui qui, en présentant au roi l’observation intéressante de la comète qui parut à la fin de 1664, fit naître à ce prince l’idée de donner un observatoire et des instruments à son académie.
On a aussi de notre astronome une évaluation précise du rapport des mesures usitées en Europe, avec la toise du Châtelet de Paris. Pénibles sans être difficiles, ces travaux n’ont d’autre récompense que le plaisir d’avoir fait un ouvrage utile, sans que rien de personnel puisse se mêler à un sentiment si noble, et en altérer la pureté.
BESSÉ (Henri de), seigneur de la Chapelle-Milon, inspecteur des beaux-arts, reçu en 1683, et mort en 1692.
BLONDEL (François) reçu en 1669, mort en 1686. Voyez son Éloge, page 39.
BOREL (Pierre), médecin du loi, reçu en 1674, mort en 1689.