alors de se fixer à Paris ; il retourna dans sa province,
et y resta jusqu’à la mort de son frère aîné.
Maître alors d’une terre d’environ cinquante mille
livres, il la vendit et vint à Paris, dans le dessein
de ne plus vivre que pour les sciences. D’abord, il
employa une partie de ses fonds d’acquisition d’Anel,
petite terre auprès de Compiègne. A. cette distance de
Paris, il pouvait réunir et la paisible liberté de la solitude, si précieuse pour ceux qui se livrent aux
études abstraites, et le commerce des savants qui
excite le génie et lui fournit les objets sur lesquels il
doit s’exercer. Ce fut dans ce temps que M. Fontaine
se lia avec MM. Clairaut et de Maupertuis ; il montra
qu’il était digne d’une société si savante, en donnant
pour les problèmes de maximis y une méthode
plus générale que celle de Jean Bernouilli, dont alors
il n’avait pas encore lu les ouvrages. Cette méthode,
imprimée en 1764, à la tête du recueil des œuvres
de M. Fontaine, n’est pas réduite en formules, comme
celle de M. Euler ; mais M. Fontaine, en donnant
si longtemps après esquisse de la sienne, n’a voulu
que montrer au public le premier essai de ses forces
et son premier titre pour l’Académie.
Les géomètres s’occupaient alors des recherches de Jean Bernouilli sur les tautochrones. M. Fontaine trouva une nouvelle solution de ce problème ; il l’appliqua à des cas absolument nouveaux, et il montra qu’elle était susceptible d’une très-grande généralité. Il était principalement question alors de trouver la tautochrone pour une force accélératrice, dont la loi était donnée. Les géomètres se sont proposé de-