aliments, les effets qu’ils produisent sur la constitution de l’homme, soit comme nourriture habituelle, soit comme régime convenable dans l’état de maladie : tous ces objets sont traités avec détail dans
l’ouvrage de M. Malouin ; et s’il s’y trouve des erreurs,
ce sont pour la plupart des opinions qui régnaient
encore dans le temps où il a publié son ouvrage, et
qui n’ont été détruites que par des expériences plus
récentes.
M. Parmentier vient de donner, sur l’art de la boulangerie, un traité auquel l’Académie a accordé son suffrage, du moins quant à la partie physique, la seule qui soit de notre ressort : il a combattu dans cet ouvrage quelques opinions de notre académicien, en rendant justice au mérite de ses recherches ; et il a joint aux travaux de M. Malouin, un usage heureux des vérités nouvelles qu’une analyse plus parfaite des substances farineuses a fait découvrir.
M. Parmentier avait lu, à une séance de l’Académie, cette partie de son ouvrage où quelques idées de M. Malouin sont attaquées. Celui-ci était présent à la séance. M. Parmentier craignait ses regards, sachant à quel point l’amour-propre est facile à blesser, et ignorant combien M. Malouin était supérieur à ses faiblesses. Il fut bientôt rassuré ; à peine sa lecture est-elle finie, que M. Malouin vient à lui, l’embrasse : Recevez mon complimment dit-il, vous avez mieux vu que moi.
M. Malouin était d’un caractère franc, et assez franc pour paraître dur quelquefois : mais cette dureté n’était que dans son ton ou dans son humeur,