Aller au contenu

Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 2.djvu/377

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
357
ÉLOGE DE M. DE JUSSIEU.


fin, ce qui serait le plus bel ornement de ce temple, un mausolée de Descartes, qui acquittât envers lui la dette de la nation.

Nous n’oublierons pas ici un autre monument qu’un des disciples de M. de Linné lui a consacré dans l’église d’Édimbourg, monument plus glorieux peut-être pour le savant suédois que celui qu’il a obtenu dans sa patrie, parce qu’érigé au milieu d’une nation étrangère, il est l’hommage d’une admiration absolument désintéressée.

La place d’associé étranger que M. de Linné occupait à l’Académie des sciences, a été remplie par M. Pringle, premier médecin de la reine d’Angleterre, et ci-devant président de la Société royale.

Séparateur

ÉLOGE DE M. DE JUSSIEU.

Joseph de Jussieu, associé de l’Académie des sciences, docteur en médecine de la faculté de Paris, naquit à Lyon le 3 septembre 1704 ; il était frère de MM. Antoine et Bernard de Jussieu, et le dernier de seize enfants. Cette famille nombreuse a donné dans le même temps trois botanistes à l’Académie, illustration unique jusqu’à présent dans l’histoire des sciences.

Formé par ses frères plus âgés que lui, et qui étaient déjà célèbres dans la botanique lorsqu’il ne faisait que sortir de l’enfance, son premier penchant le portait à suivre la même carrière ; cependant il