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Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 2.djvu/430

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ÉLOGE DE M. BUCQUET.


sans doute quelques honneurs, et l’Académie me pardonnera de mêler à l’éloge de M. Lieutaud, cet hommage dicté par la justice et par la reconnaissance.

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ÉLOGE DE M. BUCQUET.

Jean-Baptiste-Michel Bucquet, censeur royal, docteur-régent et professeur de chimie dans la faculté de médecine de Paris, adjoint de l’Académie des sciences, associé ordinaire de la Société royale de médecine, naquit à Paris le 18 février 17/46, d’Antoine-Joseph Bucquet, avocat au parlement, et de Marthe-Denise Marotin.

Il avait montré, dès ses premières études, une grande mémoire, une conception prompte, l’amour du travail, qui est la suite de ces dispositions dans toutes les éducations bien dirigées, et surtout ce talent de parler avec aisance et avec chaleur, que les esprits les plus faciles n’ont pas toujours. Son père, frappé de cette réunion de tant d’heureuses qualités, crut devoir le destiner au barreau ; mais M. Bucquet ne put résister au charme qu’avait pour lui l’étude de la nature ; il n’est pas étonnant, surtout dans la jeunesse, que ce charme entraîne les bons esprits, et les arrache à l’étude des sciences morales. Nous entendons, par ce nom, toutes celles qui ont pour sujet de leurs recherches ou l’esprit humain en lui-même, ou les rapports des hommes entre eux, et