sance de ses concitoyens : sa vie avait été sacrifiée tout entière à la recherche des vérités utiles, et surtout au désir de les répandre ; ce sacrifice serait-il assez payé par quelques honneurs et de vains regrets ?
La reconnaissance publique ne doit-elle pas
rendre à sa famille ce que le zèle de M. Bucquet
pour l’instruction publique lui a fait perdre ? et ne
devrait-on pas craindre, par une indifférence décourageante, ou de refroidir ceux qu’un zèle égal anime
encore, ou de les exposer, en mourant comme lui,
avant l’âge, à emporter au tombeau la certitude
cruelle que le sacrifice qu’ils ont fait sera perdu pour
leur famille comme il l’a été pour eux-mêmes ?
La place d’adjoint dans la classe de chimie, que M. Bucquet à laissée vacante, a été remplie par M. Bertholet.
ÉLOGE DE M. DE BERTIN.
Exupère-Joseph Bertin, docteur en médecine de la faculté de Paris, associé-vétéran de l’Académie des sciences, naquit au Tremblay, près d’Autrain, diocèse de Rennes, le à septembre 1712, de François Bertin, docteur en médecine, et de Marie Piètre, sa seconde femme.
M. Bertin, qui était le dernier de sept enfants, perdit son père à l’âge de trois ans, et avec lui l’espérance de l’éducation qu’il eût pu en recevoir ; car M. Bertin le père joignait aux sciences nécessaires à