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Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 2.djvu/486

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ÉLOGE M. DE MAUREPAS.


filles, madame la duchesse de Doudeaiiville, et madame la marquise de Montesquieu, toutes deux filles de M. de Montmirail.

La place d’honoraire, vacante par la mort de M. le marquis de Courtanvaux, a été remplie par M. le président de Saron.

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ÉLOGE DE M. DE MAUREPAS.


Jean-Frédéric Phelypeaux, comte de Maurepas, ministre d’État, président du conseil des finances, naquit à Versailles, au mois de juillet 1701, de Jérôme Phelypeaux, comte de Pontchartrain, ministre et secrétaire d’État, et d’Éléonore de la Rochefoucault.

La famille de Phelypeaux est originaire de la ville de Blois, où elle était connue même avant le commencement du quinzième siècle. Les villes considérables (et Blois était de ce nombre) avaient alors dans la monarchie une importance qu’elles ont perdue ; la fidélité de leurs habitants était la digue la plus puissante que les rois pussent opposer aux factions où les grands entraînaient la noblesse. Ces villes fournissaient le peu de bonne infanterie qu’il y eût dans les armées ; elles seules pouvaient offrir, par des dons volontaires, une ressource dans des temps d’épuisement ou de désastre : aussi n’était-il pas rare d’y trouver des familles riches, qui, satisfaites d’une illustration municipale, s’y fixaient cons-