dépend le même d’une suite d’opérations ; d’où il
résulte que plus on connaît de ces principes, que
plus on est familiarisé avec ces opérations, plus la
recherche de la vérité est facile. Les premiers principes
des sciences intellectuelles sont les définitions,
et il faut surtout y éviter l’abus des mots. Les premiers
principes des sciences naturelles sont des faits
généraux ; ainsi, pour prouver une proposition physique,
il faut prouver qu’elle énonce un fait général,
dont la réalité est connue ; et résoudre un problème
physique n’est autre chose que constater par une
suite d’expériences un fait général, soigneusement
dépouillé de circonstances étrangères. Les sciences
morales ont deux espèces de principes. Les uns sont
des propositions fondées sur le droit naturel, et
que l’on regarde comme incontestables, quelle que
soit l’origine de ce droit. Tels sont les axiomes,
Il ne faut pas faire à autrui ce que nous ne voudrions pas qu’on nous fit ;..... Les lois doivent être faites pour le bien de ceux qu'elles obligent. Les autres sont des faits généraux qu’on découvre en observant les hommes. Les différents devoirs s’établissent par leur conformité avec les principes de la première espèce, et ceux de la seconde servent à régler notre conduite. Ainsi, c’est par le moyen des principes spéculatifs qu’on examine si un objet qu’on se propose est juste ou injuste ; et lorsqu’on a trouvé qu’il est juste, les principes de la seconde espèce doivent fournir les moyens d’y arriver. Mariotte montre, par des exemples, comment on doit chercher la vérité
dans les trois espèces de sciences, et dans les
diffé-
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ÉLOGE DE MARIOTTE.