siècle ; mais leurs efforts n’avaient presque servi qu’à
faire mieux connaître les phénomènes qu’il s’agissait
d’expliquer, les questions qu’il fallait résoudre, surtout les difficultés qu’elles présentaient ; et M. Daniel Bernoulli a eu la gloire d’avoir donné le premier
cette théorie d’une manière générale, et d’après des
principes, sinon rigoureux, du moins fondés sur des
hypothèses qui paraissaient devoir peu s’écarter de
la vérité.
L’un de ces principes est celui de la conservation des forces vives, principe qui souffre des exceptions, mais seulement pour les cas où la loi. de continuité cesse d’avoir lieu dans les phénomènes. Le second consiste à diviser le fluide qui se meut en tranches parallèles, et à supposer à toutes les particules de chaque tranche un mouvement commun, qui ait pour toutes la même vitesse et la même direction.
C’est à l’aide de ces deux principes que M. Bernoulli résout tous les problèmes où il s’agit de connaître l’écoulement d’un fluide qui sort d’un vase, soit par un orifice, soit par un ou plusieurs tuyaux, soit que le vase se vide, soit qu’on l’entretienne toujours plein : il applique ces principes avec le même succès au mouvement des fluides dans des vases de figure quelconque ; à la pression de ces fluides en mouvement sur les parois des canaux qui les contiennent ; aux lois des oscillations des fluides dans les siphons ou dans les vases qui se communiquent par des ouvertures ; au choc des fluides contre les plans exposés à leur action ; à la théorie de l’air et