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Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 8.djvu/124

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l’influence de la révolution

fut, au contraire, le docteur Franklin qui, le premier, proposa le général Washington ; lui-même l’accompagna, avec beaucoup d’autres, jusqu’à son siége, après que l’extrême modestie de notre héros n’eut pu résister davantage aux vives instances de ses collègues.

Les matières contenues dans cet ouvrage m’obligent d’informer le lecteur des dernières nouvelles d’Amérique, qui leur sont relatives.

Au mois de mai dernier, la dette intérieure de la confédération était diminuée de onze millions de piastres, au moyen des différents impôts que les États respectifs ont établis et permis d’acquitter en papiers nationaux. A la même époque, on commença la vente des terres ; on en a déjà vendu pour cinq millions, en sorte que la dette intérieure est maintenant réduite à douze. Comme on reçoit ces papiers en payement, et que, dans les contrats particuliers, on les passe à perte, il y a lieu d’espérer que la dette intérieure sera, par ce moyen, bientôt éteinte. Alors, on pourra vendre les terres moins cher et argent comptant, et ces ventes pourront servir à solder la dette étrangère.

On vient d’apprendre que personne n’a subi le dernier supplice à l’occasion du soulèvement de Massachusets ; deux ou trois des plus coupables ont été conduits jusque sous le gibet, où, contre toute attente, on leur a lu leur pardon. La conduite du gouvernement a répandu une satisfaction générale, et le calme est parfaitement rétabli.

Suivant les dernières nouvelles, l’assemblée générale de New-York était sur le point de consentir à