Les lois doivent être rédigées suivant un ordre systématique, de manière qu’il soit facile d’en saisir l’ensemble et d’en suivre les détails.
C’est le seul moyen de juger s’il ne s’y est pas glissé de contradictions ou d’omissions, si les questions qui se présentent dans la suite ont été prévues ou non.
C’est le seul moyen de bien voir, lorsqu’une réforme devient nécessaire, sur quelle partie de l’ancienne loi elle doit porter ; et alors la réforme doit être faite de manière qu’on puisse, sans altérer l’unité du système de la loi, substituer la loi nouvelle à celle que l’on réforme.
Ces réflexions sont simples : elles ne forment qu’une petite partie de ce qui doit entrer dans un ouvrage sur la manière de composer les lois : elles sont nécessaires, et Montesquieu n’a pas daigné s’en occuper.