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sur l’esclavage des Negres.

prendre dans ce nombre les cerfs du clergé, & qu’il en avoit le droit, puiſque les biens du clergé ſont une partie du domaine public, ſi elles ont même ajouté qu’il ſeroit utile au peuple d’employer le bien du clergé, qui appartient évidemment à la nation, à payer les dettes de la nation, ces blaſphêmes ne ſortent-ils pas néceſſairement de la bouche d’un philoſophe ? Voilà ce que j’ai entendu dire à pluſieurs abbés, dans pluſieurs antichambres, dans le dernier ſéjour que j’ai fait en France. En vérité, il faut que ceux qui s’accordent à attribuer aux philoſophes de pareilles atrocités, ſe ſoient formé de la philoſophie une idée bien abominable.

FIN.