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Page:Condorcet - Réflexions sur l’esclavage des nègres, 1781.djvu/74

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Réflexions

année, & les loix d’adouciſſement, ne ſauvaſſent-elles qu’une seule victime, elles auroient encore produit un grand bien. En un mot, ſi l’eſclavage reſte perpétuel, l’appareil d’une légiſlation douce, en faveur des Negres, peut produire un bien momentané & foible, mais le mal demeure éternel : ici au contraire c’eſt le bien qui ſera éternel, & le défaut d’exécution dans la loi peut rendre les progrès du bien plus ou moins lents, mais non les arrêter.