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Page:Condorcet - Réflexions sur l’esclavage des nègres, 1781.djvu/8

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PRÉFACE


« Messieurs,


Je ne ſuis ni un bel eſprit Parisien, qui prétend à l’académie françoiſe, ni un politique Anglois, qui fait des pamphlets, dans l’eſpérance d’être élu membre de la chambre des Communes, & de ſe faire acheter, par la Cour, à la première révolution du miniſtere. Je ne ſuis qu’un bon homme, qui aime à dire franchement son avis à l’univers, & qui trouve fort bon que l’univers ne l’écoute pas. Je ſais bien que je ne dis rien de neuf pour les gens éclairés, mais il n’en eſt pas moins vrai que, si les vérités qui se trouvent dans mon Ouvrage étoient si triviales pour le commun des François ou des Anglois, &c. l’eſclavage des Negres