tyrans, et la formation des républiques. Sophocle, Euripide, Pindare, Thucydide, Démosthène, Phidias, Apelles, furent contemporains de Socrate ou de Platon.
Nous tracerons le tableau du progrès de ces arts ; nous en discuterons les causes ; nous distinguerons ce qu’on peut regarder comme une perfection de l’art, et ce qui n’est dû qu’à l’heureux génie de l’artiste ; distinction qui suffit pour faire disparoître ces bornes étroites, dans lesquelles on a renfermé le perfectionnement des beaux arts. Nous montrerons l’influence qu’exercèrent sur leurs progrès la forme des gouvernemens, le systême de la législation, l’esprit du culte religieux ; nous rechercherons ce qu’ils durent à ceux de la philosophie, et ce qu’elle-même a pu leur devoir.
Nous montrerons comment la liberté, les arts, les lumières, ont contribué à l’adoucissement, à l’amélioration des mœurs ; nous ferons voir que ces vices des Grecs, si souvent attribués aux progrès mêmes de leur civilisation, étoient ceux des siècles plus grossiers, et que les lumières, la cul-