tions plus précises sur les idées qu’on peut se former de l’être suprême et de ses attributs ; sur la distinction entre la cause première et l’univers qu’elle est supposée gouverner ; sur celle de l’esprit et de la matière ; sur les différens sens que l’on peut attacher au mot liberté ; sur ce qu’on entend par la création ; sur la manière de distinguer entre elles les diverses opérations de l’esprit humain, et de classer les idées qu’il se forme des objets réels et de leurs propriétés.
Mais cette même méthode ne pouvoit que retarder dans les écoles le progrès des sciences naturelles. Quelques recherches anatomiques ; des travaux obscurs sur la chimie, uniquement employés à chercher le grand-œuvre ; des études sur la géométrie, l’algèbre, qui ne s’élevèrent, ni jusqu’à savoir tout ce que les Arabes avoient découvert, ni jusqu’à entendre les ouvrages des anciens ; enfin des observations, des calculs astronomiques qui se bornoient à former, à perfectionner des tables, et que souilloit un ridicule mélange d’astrologie ; tel est le tableau que ces sciences présentent.