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lois, et en conservant certaines relations entre leurs parties ; enfin, aux fluides eux-mêmes, soit qu’ils conservent la même densité, soit qu’ils se trouvent dans l’état d’expansibilité. Un nouveau calcul étoit nécessaire pour résoudre ces dernières questions, il ne peut échapper à son génie, et la mécanique n’est plus qu’une science de pur calcul.

Ces découvertes appartiennent aux sciences mathématiques ; mais la nature, soit de cette loi de la gravitation universelle, soit de ces principes de mécanique, les conséquences qu’on peut en tirer pour l’ordre éternel de l’univers, sont du ressort de la philosophie. On apprit que tous les corps sont assujétis à des lois nécessaires, qui tendent par elles-mêmes à produire ou à maintenir l’équilibre, à faire naître ou à conserver la régularité dans les mouvemens.

La connoissance de celles qui président aux phénomènes célestes, les découvertes de l’analyse mathématique qui conduisent à des méthodes plus précises d’en calculer les apparences, cette perfection dont on