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Page:Condorcet Esquisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain.djvu/41

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non-seulement une subsistance assurée, mais un superflu constant, et que d’autres hommes manquoient du nécessaire, la compassion naturelle pour leurs souffrances fit naître le sentiment et l’habitude de la bienfaisance.

Les mœurs durent s’adoucir ; l’esclavage des femmes eut moins de dureté, et celles des riches cessèrent d’être condamnées à des travaux pénibles.

Plus de variété dans les choses employées à satisfaire les divers besoins, dans les instrumens qui servoient à les préparer, plus d’inégalité dans leur distribution, durent multiplier les échanges, et produire un véritable commerce ; il ne put s’étendre sans faire sentir la nécessité d’une mesure commune, d’une espèce de monnoie.

Les peuplades devinrent plus nombreuses : en même-temps, afin de nourrir plus facilement les troupeaux, les habitations se séparèrent davantage quand elles restèrent fixes : ou bien, elles se changèrent en campemens mobiles, quand les hommes eurent