pour les animaux qui lui fournissent sa nourriture.
Chaque terrain a un maître à qui seul les fruits en appartiennent. La récolte s’élevant au-dessus des dépenses nécessaires pour l’obtenir, de la subsistance et de l’entretien des hommes et des animaux qui l’ont préparée, offre à ce propriétaire une richesse annuelle, qu’il n’est obligé d’acheter par aucun travail.
Dans les deux premiers états de la société, tous les individus, toutes les familles du moins, exerçoient à peu près tous les arts nécessaires.
Mais, lorsqu’il y eut des hommes qui, sans travail, vécurent du produit de leur terre, et d’autres hommes qui vécurent des salaires que leur payoient les premiers, quand les travaux se furent multipliés, quand les procédés des arts furent devenus plus étendus et plus compliqués, l’intérêt commun força bientôt à les diviser. On s’apperçut que l’industrie d’un individu se perfectionnoit davantage, lorsqu’elle s’exerçoit sur moins d’objets ; que la main