Page:Conférences inédites de l'Académie royale de peinture et de sculpture.djvu/104

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de la conformité et de l’union qu’il y a entre la peinture et l’architecture, il ne voudra pas sans doute les séparer d’ensemble et ne formera qu’une école des deux qu’il a établies.

Je suis persuadé aussi que si les grandes affaires de Mgr  le surintendant des Bâtiments, notre Protecteur, lui permettent d’y faire réflexion, qu’il les unira dans une même école, comme elles le sont sont dans leurs productions, et ce sera alors, Messieurs, que vous connaîtrez l’avantage du dessin, et que vous n’aurez pas de peine à faire la différence de son mérite pour l’élever infiniment au-dessus de celui de la couleur.

Ce sera lui qui vous fera prendre part dans la composition de ce fameux ordre Français, qui doit porter autant de figures allégoriques qu’il aura d’ornements pour marquer l’état glorieux où est aujourd’hui la France sous le règne de Louis XIV, le plus grand et le plus triomphant monarque qu’elle ait jamais vu.

Ce présent discours a été prononcé par M. Le Brun en l’assemblée publique de l’Académie Royale de Peinture et de Sculpture, le neuvième jour de janvier mil six cent soixante et douze[1].
H. Testelin.
  1. Il faut remarquer que le discours de Le Brun et celui de J.-B. de Champagne ont été prononcés au cours de la même séance : Le Brun se considérait donc d’avance comme l’arbitre du débat, et avait préparé sa sentence motivée, avant que J.-B. de