Page:Conférences inédites de l'Académie royale de peinture et de sculpture.djvu/216

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d’éclatants ornements, et après qu’il eut fait le grand marchepied terrestre orné d’un grand nombre de communes et belles perspectives, comme premier sculpteur il prit un rouleau de terre, la pétrit, et de ses divines mains en fit le premier modèle de l’homme, véritablement parfait en ses os, nerfs, veines, artères, muscles et peau, et par son grand amour il lui a exhalé un souffle de sa divinité, qui l’a rendu une œuvre parfaite et achevée.

Sur ces trois divines et naturelles parties faites de la main du Seigneur nous appuierons ce discours de l’architecture, sculpture et peinture, et nous le fortifierons sur la structure, proportion et assemblage du corps humain, puisqu’il contient en lui-même tout ce qui est représenté en tout l’univers, qui n’est autre chose qu’une habitation commune.

Je désire maintenant représenter cette divine œuvre du corps humain (à l’imitation de plusieurs savants écrivains) à (sic) une forte place dans laquelle nous verrons les principaux lieux, les rues, les habitations et logements des officiers, et le grand ordre qu’ils exercent quand ils suivent les bonnes volontés de leur sage gourverneur.

Et ensuite nous ferons voir les guerres civiles, qui troublent et mettent en désordre tous les habitants de cette noble citadelle, causées par les premiers officiers.