Page:Conférences sur la reliure et la dorure des livres.djvu/14

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Comme il fallait presque toujours plusieurs de ces feuilles pour contenir le même ouvrage, de crainte d’en égarer quelqu’une, on sentit le besoin de les réunir, de les lier, de les relier entre elles et de les fixer à un endroit quelconque par un cordon, où le texte serait interrompu, pour permettre de les lire entièrement sans être obligé de les disjoindre.

Cette ligature vous représente donc la première idée de reliure ou, si vous aimez mieux, le premier besoin qui se soit manifesté de trouver pour l’ouvrage un mode de conservation.

Les tablettes de cire, sur lesquelles on inscrivait également avec un poinçon toutes les œuvres que l’on voulait garder, sont à peu près contemporaines des diverses manières d’écrire que je viens de citer.

Le même besoin de préservation se fit sentir pour elles, comme pour les écorces d’arbres et les feuilles de palmiers ; on les réunissait et on


les fixait par un des angles, dans lequel on passait un ruban, ce qui permettait de les conserver ensemble, tout en laissant le moyen de les parcourir