Aller au contenu

Page:Congres celtique international.djvu/20

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
XVI

sorte et quelques mécomptes méritaient une récompense, nous l’avons largement reçue, en voyant ceux qui s’étaient rendus à notre appel, se retirer satisfaits ; en voyant — toutes doctrines réservées — des hommes qui s’étalent jusque-là considérés comme adversaires nés, quelquefois comme ennemis, s’asseoir, cinq jours durant, les uns près des autres, se trouver unis dans un sentiment commun, être tout surpris de leur mutuel savoir, de leur bon-sens, de leur bonne foi, et se séparer en se serrant la main avec estime, avec regret. Oui, ce sont des heures bénies, des heures fécondes ; celles où ce qui aigrit, ce qui divise se fond comme la neige glacée aux premiers rayons du printemps. Ce n’est pas en vain que dans un siècle si divisé, si morcelé, Dieu ménage de tels rapprochements entre les hommes, entre les partis, entre les peuples. J’ignore comment et sous quelle forme, mais à coup-sûr, l’avenir est là, et nous aussi nous pouvons dire : « Où Dieu nous mène, suivons le vent ! »


Le Président de la Société d’Emulation des Côtes-du-Nord,


J. GESLIN DE BOURGOGNE.


Saint-Brieuc, le 9 Mai 1868.