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Page:Congres celtique international.djvu/24

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CONGRÈS CELTIQUE INTERNATIONAL.

et héroïque race Celtique, le fruit de leurs recherches et de leurs travaux.

» Il appartenait à la Société d’Émulation des Côtes-du-Nord, il appartenait au patriotisme des Bretons au milieu desquels nous vivons, de tenter la réalisation de cette œuvre de foi celtique, œuvre ardue, mais pleine de séduction ; œuvre de travail et d’association entre tous les pays dont les habitants nous sont unis par les liens du sang et une origine commune.

» Les fils des Celtes sont venus ici du pays de Galles , des profondeurs de l’Irlande comme des hauteurs abruptes de l’Ecosse, pour protester contre l’oubli qui menace d’envahir tout un passé, toute une nationalité, que les grandes crises de l’humanité ont pu atteindre sans jamais l’abattre.

» Des historiens dont la parole fait autorité vous diront ce qu’il a fallu d’énergique vitalité aux Celtes de notre Bretagne, pour survivre aux invasions romaine et normande, ce qu’il a fallu de ténacité et d’esprit national pour conserver aussi intacte qu’elle l’est encore, une race à qui le temps n’a rien enlevé des convictions et des caractères qui lui sont propres.

» Les membres de cette race sont épars ; mais à la lumière de la tradition commune, dont la science moderne vient de raviver l’éclat, nous les retrouvons, portant chacun avec des physionomies distinctes, les traits d’une ressemblance frappante. Ils se reconnaissent alors, se réunissent au premier appel qui leur est fait et forment ici le premier Congrès international, dont le résultat doit être de donner une vie, une organisation à ces existences trop longtemps séparées, à ces intelligences vouées à l’isolement, et qui, se sentant menacées dans leurs coutumes, leur civilisation, leur langage, craignent de disparaître comme ces peuples de l’ancienne Asie, d’où ils sont venus ensemble.

» Votre présence ici, Messieurs, est pour notre vieille Armorique plus qu’une espérance : elle nous donne l’assurance que les savants qui portent les noms honorés de La Villemarqué, d’Henri Martin, de Gaulle, de Lukis,