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Page:Congres francais et international du droit des femmes.djvu/103

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SECTION ÉCONOMIQUE


Séance plénière du Jeudi 27 Juin
présidence de Mme Maria Deraismes

SOMMAIRE. — Adhésion de la Société Anglaise de la revendication des droits politiques de la Femme. — Discours de Mlle Stéphanie Feinkind sur La Situation économique de la Femme en Pologne. — Discours de Mme Marie Zelinska sur La Femme russe. — Discours de Mme Vattier d’Ambroyse sur La Femme de lettres. — Discours de Mlle Flora Goldschmit sur La Femme en Danemarck. — Discours de Mme Louise Koppe sur L’Ouvrière française. — Discours de Mme Griess-Traut sur La Machine à coudre. — Discours de M. Léon Giraud sur Le Travail des Femmes. — Rapport lu par Mme Maria Martin sur Le Travail des Femmes de Nimes. — Notes lues par la Secrétaire générale sur Les Institutrices, les Femmes employées dans les administrations françaises : chemins de fer, postes et télégraphes et établissements financiers. — Projet de Mme Vincent sur L’Admission des Femmes à l’Assistance publique. — Projet de Mme Ménier sur Une Maison modèle d’allaitement ; observations de la Présidente à cet effet. — Clôture de la séance.

La séance est ouverte à deux heures et demie, grande affluence de monde.

Lecture est faite du procès-verbal qui est adopté.

Mme Griess-Traut, vice-présidente, faisant observer que la durée, malheureusement très limitée du Congrès, permet à peine la lecture de tous les travaux, rappelle aux orateurs que chacun doit se conformer au règlement et ne pas parler pendant plus de vingt minutes.

La présidente communique à l’Assemblée l’adhésion de la Société anglaise de la Revendication des Droits politiques de la Femme, laquelle Société, par l’entremise de Mlle Florence Balgarnie, envoie comme souscription au Congrès la somme de 40 francs.

La parole est ensuite donnée à Mlle Stéphanie Feinkind, qui traite de la situation économique actuelle de la femme polonaise. Mlle Stéphanie Feinkind ayant repris la copie de son discours, nous ne pouvons, à notre grand regret, qu’en donner une analyse succincte.


Résumé du discours de Mlle Stéphanie Feinkind


L’oratrice déclare que le droit le plus fondamental, le droit à l’existence est refusé à la femme polonaise. La classe ouvrière est dévorée par le capitaliste ; et malgré la réforme agraire qui a aboli la corvée, la situation est à peu près la même qu’autrefois. En fait, on n’a amélioré que le sort de ceux qui possédaient quelques parcelles de terre.

L’oratrice trace alors le tableau lamentable de l’existence de la paysanne, recevant pour un travail qui dure de l’aurore au coucher du soleil, un salaire de 30 à 50 centimes et ne pouvant se nourrir qu’à peine, près de son campagnon toujours plus rémunéré qu’elle cependant.