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Page:Congres francais et international du droit des femmes.djvu/36

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réunion, mais comme c’est impossible, nous vous envoyons nos meilleurs souhaits, espérant que votre réunion sera également profitable ; et bien que séparés du lieu de votre réunion par des milliers de lieues, par un océan et par un demi-continent, nous nous réjouissons de pouvoir communiquer avec vous comme avec des amis unis pour la même cause et poursuivant le même but.

Dans cette partie des États-Unis, la cause du suffrage des femmes a fait un léger progrès, et nous sommes heureux de dire que la grande œuvre a enfin commencé et que les résultats s’affirment de jour en jour plus brillants. Notre association est pour le moment la seule dans l’État de Tennessee, dont le territoire est presque égal en étendue à celui de l’Angleterre, et dont la population s’élève à près de trois millions. Nous espérons néanmoins pouvoir fonder d’ici peu d’années, en dehors de cet État, d’autres association s semblables à la nôtre.

Les femmes de notre contrée, assistées par quelques hommes convaincus de la nécessité d’accorder les mêmes droits aux deux sexes, commencent à se former en association.

L’Appel de Memphis, un des journaux les plus influents de l’État de Tennessee, plaide chaleureusement notre cause.

Notre Société organisée le 13 mai 1889, il y a seulement cinq semaines, compte à présent soixante membres et reçoit chaque jour de nouvelles adhésions. Nous nous réunissons une fois par mois. Nous espérons, une fois l’été passé, avoir une grande et puissante organisation, et engager des prédicateurs et fonder des associations semblables dans tout notre État et les États voisins : le Mississipi et l’Arkansas, tous deux des États également vastes et puissants.

Nous serions heureux de recevoir de votre honorable assemblée des marques d’amitié et d’encouragement.

Nous exprimant à nouveau nos souhaits les plus chaleureux, nous restons tous vos dévoués dans la défense de la grande cause.

Samuel Watson,
Mastic C. Aeken,
Walter Malone,
Membres du Comité,
93, Cours Sheet.
Memphis États de Tennesse, États-Unis d’Amérique
21 juin 1889.

Après lecture faite de la correspondance étrangère, Mme Petti donne lecture d’une lettre adressée par M. Yves Guyot, ministre des Travaux Publics à Mme Maria Deraismes.