Page:Congreve - L’Inde, 1858.djvu/122

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n’eût-il pas excédé nos forces ? Et même, en dehors d’une telle complication, il est évident que l’Angleterre ayant toutes ses forces militaires engagées dans une contrée aussi éloignée, doit moins peser dans les conseils de l’Europe. Non ! les colonies et les dépendances lointaines n’augmentent pas notre force : c’est là une vaine illusion ; elles sont une charge pour nos finances, et elles épuisent nos ressources militaires. L’Angleterre est puissante par elle-même : et plutôt malgré ses colonies, que par elles. Ce sont des ouvrages avancés qui nous gênent, et que nous devons abandonner pour concentrer notre action. Nous étions grands avant qu’aucun aventurier n’eût rêvé cette conquête de l’Inde. Nous serons plus grands encore, quand un gouvernement plein de force