Page:Congreve - L’Inde, 1858.djvu/87

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aveugler par les présomptueuses suggestions de l’orgueil outrage.

Du reste, l’état de l’opinion s’est bien modifié chez nous. Dans le premier moment, on s’était laissé exalter à un point qu’une réflexion plus mûre ne pouvait sanctionner, et il a fallu reculer. La question une fois soulevée, nous avons péniblement senti la faiblesse de notre cause, et cette conviction s’est trahie par les efforts que l’on a faits pour produire, à l’appui de notre occupation de l’Inde, des raisons plus élevées que celles dont on s’était contenté jusqu’alors. Cependant j’avoue que le langage actuel, bien que semblant inspiré par des raisons meilleures, me révolte plus que l’ancien. Nous gardons l’Inde en vue d’intérêts po-