j’aimerais bien mieux aller me promener dans la campagne ; je suis sûr que tout est déjà couvert de fleurs.
Philippe. — Les anémones et les primevères sont fleuries. J’ai vu hier un garçon qui en avait un gros bouquet. Dis donc, si au lieu d’aller à l’école, nous allions dans le bois cueillir des fleurs ?
Marcel. — Ce serait très amusant ; mais maman nous a défendu bien des fois d’aller ailleurs qu’à l’école, et si elle l’apprend, elle nous punira.
Philippe. — Comment le saura-t-elle, à moins que tu ne sois assez nigaud pour le lui dire ? D’ailleurs nous serons de retour pour les classes de l’après-midi ; ainsi nous pourrons bien dire que nous avons été à l’école.
Marcel. — C’est égal, cela serait toujours une espèce de mensonge. Et puis, vois-tu ! j’ai peur que nous ne nous perdions dans le bois, et qu’il n’y ait par là de méchantes bêtes.
Philippe. — C’est cela ! c’est par poltronnerie que monsieur ne veut pas venir, et il fait