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conduit en prison comme un voleur. Comme son père allait être en colère ! S’il allait le frapper, le tuer peut-être ! Et il hésitait à ouvrir la porte et tremblait de tous ses membres. Puis, l’idée de la détresse et des cris déchirants de son frère lui revenant, il se précipita dans la chambre.

Sa mère y était seule, la confession fut un peu plus facile.

Dès que la pauvre femme eut compris ses paroles entrecoupées, elle le prit par la main et dit :

— Allons, allons ! vite, je veux parler à ces gens. Ils ne peuvent refuser de me rendre mon malheureux enfant. Ton père est dans l’atelier, appelle-le et partons vite.

Ils partirent tous trois. Ses parents ne lui dirent pas un mot de reproche, peut-être voyaient-ils à sa figure bouleversée qu’il était assez puni.

Malgré toutes leurs démarches, ils ne purent réussir à voir Marcel ni à le faire relâcher le jour même. Il dut passer toute une nuit en prison. Nuit terrible pour toute la famille et surtout pour le coupable Philippe.