Page:Coninck - Enfants et Animaux, 1885.pdf/46

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

était venu dans la cave voir s’il ne trouverait pas une autre souris. Il aperçut Mimi au travers des grandes fenêtres qu’elle avait faites à son fromage. Il y enfonce sa griffe, saisit la pauvrette et, dans les efforts qu’il fait pour la tirer dehors, brise toute la maisonnette.

— Oh ! dit-il, je vais me venger de tous les mauvais tours que tu m’as joués, petite coquine, et je ne te croquerai que lorsque je t’aurai bien tourmentée. Ah ! tu crois que tu pourras te sauver ! pas du tout ; on ne m’échappe pas ainsi. Te voilà reprise. Un petit coup de patte pour te punir. Quoi ! tu ne bouges déjà plus.

En effet, la malheureuse petite bête, à moitié morte de frayeur et toute meurtrie, avait renoncé à s’échapper et restait immobile. À ce moment, on entendit du bruit à la porte de la cave. Le chat se retourna et Mimi, ne sentant plus sa griffe, d’un bond se réfugia dans une vieille botte de paille où son ennemi ne put la retrouver.

C’est là qu’après de longues recherches Titi la découvrit, mais dans un bien triste