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des bains de mer et que, la semaine suivante, elle partirait avec sa mère et sa gouvernante. Son père seul resterait au château. Louison fut consternée. Elle commençait justement à pouvoir épeler, et ses leçons de lecture l’intéressaient beaucoup. Puis, elle s’amusait tant avec Edwige ; celle-ci était si bonne pour elle, pauvre fille, qui jusque-là n’avait été aimée que de son cochon. Il lui semblait que tout son bonheur s’en allait. Elle ne reprit un peu de courage que quand son amie lui eut assuré que, dans deux mois, elle reviendrait au château et qu’elle lui eut fait plusieurs petits cadeaux, entre autres un livre facile dans lequel elle lui recommanda de bien s’exercer à lire.

Six semaines se passèrent assez tristement. Cependant Porcinet était une grande distraction pour sa maîtresse. Il avait beaucoup grossi et était devenu presque un grand cochon. Malgré la mauvaise réputation qu’ont ses pareils, il était très propre, très intelligent, et très caressant pour Louison. Quel ne fut donc pas le désespoir de la pauvre enfant lorsque dame Catherine lui annonça que, le