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personne où tu as trouvé les truffes, et si tu veux m’apporter toutes celles que tu découvriras.

— Quel bonheur ! s’écria Louison ; alors je garderai Porcinet, il sera à moi, bien à moi, lorsque je l’aurai acheté !

En disant ces mots, son visage s’assombrit, elle réfléchit un moment, puis elle dit : — Mais ces truffes, elles ne sont pas à moi, elles sont à M. le comte, puisque je les ai trouvées sous ses arbres. Si je déterrais des pommes de terre dans un de ses champs et que j’allasse les vendre, ce serait voler, et il me semble que c’est la même chose. Je ne veux pas être une voleuse, moi !

— Petite nigaude, dit l’aubergiste, ce n’est pas du tout la même chose. Puisqu’il ne sait pas qu’il a ces truffes, ce n’est pas voler que de les vendre. D’ailleurs, puisque tu dis qu’elles sont à lui, si tu les lui portes, il ne te donnera pas un sou, tandis que moi je t’offre un bon prix.

— C’est vrai, dit l’enfant en hésitant, il ne sait pas qu’il les a, et puis, Porcinet, mon cher Porcinet ! Cependant, ajouta-