Page:Coninck - Enfants et Animaux, 1885.pdf/72

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

contraire, pour mon pauvre Porcinet. Et, en disant ces mots, elle fondit en larmes.


LOUISON ET PORCINET VONT DEMEURER
AU CHÂTEAU


Le comte, étonné de trouver tant de délicatesse chez une ignorante petite paysanne, lui parla avec bonté, l’encouragea et lui fit raconter toute son histoire. Lorsqu’elle eut fini, il lui dit :

— Porcinet et toi vous avez fait une découverte qui me sera très avantageuse, il est donc juste que vous en soyez récompensés. J’achète Porcinet à dame Catherine. Je le loge dans les dépendances du château, et tant qu’il vivra, il sera soigné comme un prince et n’aura rien d’autre à faire qu’à chercher des truffes. Quant à toi, ma fillette, comme je ne veux pas te séparer de ton cher ami et que je sais que ma fille t’aime beaucoup, je te prends aussi au château et je t’engage, tout en soignant Porcinet, à apprendre tout ce qui te sera nécessaire pour devenir un jour la femme de chambre d’Edwige. Cela te convient-il ?