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trouva le caillou sous un meuble, et son frère Paul avoua qu’il l’avait lancé.

Sylvie avait beaucoup de bonnes qualités ; elle était propre, active, laborieuse et pleine d’intelligence et d’esprit. Malheureusement, lorsqu’elle était petite, on riait des drôles de choses qu’elle disait et elle s’était habituée à inventer toutes sortes de contes. Il n’y aurait pas eu de mal à cela, si elle ne les avait pas donnés comme vrais : mais peu à peu elle prit l’habitude de répéter autrement ce qu’elle entendait dire et de mentir pour s’excuser, quand elle avait commis quelques fautes. Ses camarades d’école l’appelaient la petite menteuse, et cependant cela ne les empêchait pas de lui demander souvent de leur raconter des histoires, parce qu’elle savait le faire d’une manière amusante.

Un matin, en partant pour l’école, elles l’entourèrent et lui dirent :

— Oh ! Sylvie, raconte-nous une belle histoire, aujourd’hui ; mais une histoire vraie, tout à fait vraie.

— Quelle bonne idée ! dit une autre. Tout