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autrefois une amie qui était très bavarde et un peu voleuse ; elle a été changée en pie et très souvent elle vient me faire des visites dans ma chambre.

— Ton amie vient te faire des visites ? dit Nancy.

— Eh non ! la pie. Un matin, j’étais encore à moitié endormie, lorsque j’entends toc, toc, à ma fenêtre. Je me lève assez effrayée et je vois une belle pie avec son gros bec, sa longue queue et son habit noir et blanc. Elle semblait vouloir entrer. Je lui ouvre la fenêtre, elle vole sur la table et je vois qu’elle a aux pattes de belles petites bottes en drap rouge.

— Une pie avec des bottes ! quel conte tu nous fais là !

— Rien n’est plus vrai pourtant. Elle s’est mise à sauter, à voleter, à tout examiner dans ma chambre de la manière la plus drôle du monde ; seulement, lorsque j’ai voulu la toucher, elle m’a donné deux ou trois grands coups de bec et s’est envolée.

Depuis, elle est revenue bien souvent, et